
La gastronomie et le contact avec une clientèle vous attirent ? Vous êtes un jeune entrepreneur prêt à créer son commerce de toute pièce ou bien vous désirez reprendre un ancien restaurant de votre quartier ?
Les démarches administratives pour constituer une société peuvent rebuter plus d’un entrepreneur, et encore plus lorsqu’il s’agit d’un restaurant.
Mais pas de panique ! Nous vous disons tout ce qu’il y a savoir sur les formalités nécessaires pour l’ouverture de votre restaurant.
En bref
Qu'est ce que la zone de chalandise ?
La zone de chalandise est la zone géographique dans laquelle la majorité de vos clients est originaire. Elle peut être estimée grâce à une étude de marché et des moyens existent pour l’élargir, notamment par les réseaux sociaux.
Quelles sont les démarches nécessaires pour servir de l'alcool ?
Deux types de licences existent pour pouvoir servir de l’alcool. Une licence si vous en servez à l’occasion des repas, et uniquement comme accessoire. Une autre si vous souhaitez ouvrir un bar-restaurant qui propose de l’alcool en dehors des repas.
Est-il possible d’opter pour le statut d’entreprise individuelle ?
Il est évidemment possible de choisir ce type de forme juridique pour votre restaurant. La simplicité des démarches est un argument de poids en faveur de ces statuts, particulièrement adaptés à la vente à emporter notamment.
Quels sont les acteurs à qui demander les subventions ?
Il existe de très nombreuses aides pour la création de votre restaurant, que vous pouvez demander à des acteurs variés ; mairie, BPI, pôle emploi …
1. Réaliser son business plan pour ouvrir un restaurant
Avant toute chose, pour ouvrir votre restaurant vous devez vous poser la question de son concept. Vous souhaitez créer un restaurant porté sur le haut de gamme ? La restauration rapide ? Proposera t-il une gastronomie spécifiquement liée à un pays ? Vous avez l’intention de tenter une formule originale comme un restaurant dans le noir ?
Vous devez bien réfléchir à ce à quoi ressemblera votre restaurant avant d’aller plus loin. Il s’agit de la phase du business plan.
La deuxième étape est le choix de l’emplacement. Pour ce faire vous devez réaliser une étude de marché et analyser votre zone de chalandise. La zone de chalandise est la zone géographique d’un emplacement, d’un commerce d’où proviendra la majorité de votre clientèle. Elle est déterminée en fonction du temps nécessaire pour se rendre à votre restaurant, de la concurrence dans votre secteur et par des données socio-démographiques.
Vous souhaitez vous renseigner davantage sur l’élaboration de votre business plan ? Nous vous proposons un guide complet.
2. Les principales démarches administratives
La création d’un restaurant nécessite d’abord l’accomplissement des formalités administratives communes à n’importe quelle société comme l’inscription au registre du commerce et des sociétés.
Pour la formation de votre société, nous vous disons tout ce qu’il y a à savoir sur la rédaction des statuts et sur le temps nécessaire à la création d’une entreprise.
L’ouverture d’un restaurant requiert des formalités spécifiques.
Si vous souhaitez servir des boissons alcoolisées uniquement pendant les repas et comme simple accessoire à la nourriture, vous devrez obtenir une licence de restaurant.
A l’inverse si vous voulez ouvrir un bar-restaurant, et pouvoir servir de l’alcool en dehors des repas, l’obtention d’une licence de débits de boissons à consommer sur place est nécessaire.
Des normes d’hygiène et de sécurité sont également applicables à votre restaurant. Ainsi, avant l’ouverture, vous devrez effectuer une déclaration auprès de la direction départementale en charge de la protection des populations (DDPP). Vous recevrez alors la visite de contrôleurs le 1er jour d’exploitation, puis par la suite de façon régulière ou inopinée.
Vous devrez également vous adresser à la préfecture de police de votre lieu d’implantation pour que la commission de sécurité constate que vous respectez les règles de sécurité concernant les risques d’incendie et de mouvement de foule.
Enfin, deux autres formalités administratives ne sont pas, au sens strict, obligatoires mais peuvent tout de même être très importantes :
– Si vous souhaitez diffuser de la musique vous devez obtenir une licence de la SACEM moyennant une redevance
– Si vous souhaitez établir une terrasse, vous devez obtenir l’agrément préalable de la mairie.
Vous êtes préoccupé par l’impact de la situation sanitaire sur votre restaurant ? Nous faisons un point complet sur la réouverture des commerces.
3. Choisir le bon statut juridique
Lorsque vous créez votre restaurant, plusieurs formes juridiques sont possibles.
Tout d’abord il est possible d’exercer votre activité sous la forme d’une entreprise individuelle, vous serez alors le seul associé. Trois possibilités existent :
– L’auto-entreprise ; c’est une formule intéressante, notamment pour la vente à emporter mais elle ne reste ouverte que si votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 81 500 euros HT.
– L’entreprise individuelle (EI) ; les démarches de constitution sont facilitées mais votre patrimoine et celui de votre société ne font plus qu’un.
– L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL). Contrairement à l’EI, les deux patrimoines sont séparés, ce qui est une garantie en cas de difficulté économique de votre activité.
SI vous souhaitez exercer sous la forme d’une société, les meilleures options sont la société à responsabilité limitée (SARL) et la société par actions simplifiées (SAS). Ces dernières peuvent également exister sous la forme d’une société unipersonnelle, dans laquelle vous serez seul associé.
L’avantage à opter pour une forme sociétaire tient principalement au financement. En effet avoir des associés permet d’apporter davantage de capitaux et constitue une garantie supplémentaire pour les banques. Ce type de statut juridique permet également au gérant ou co-gérant de bénéficier du statut de travailleur indépendant ou de salarié en fonction du nombre de parts sociales qu’il détient dans le capital.
4. Les aides pour ouvrir son restaurant
Il existe de très nombreuses aides et subventions disponibles pour ouvrir une entreprise, et a fortiori un restaurant. La principale difficulté est en réalité de savoir à qui les demander. Voici une liste non exhaustive de différentes aides que vous pouvez obtenir :
– Le Nouvel Accompagnement pour la Création et la reprise d’Entreprise (NACRE) : destiné aux créateurs d’entreprises de moins de 26 ans, aux bénéficiaires du RSA et aux demandeurs d’emplois de plus de 50 ans. Il s’agit concrètement d’un prêt à taux zéro pouvant aller jusqu’à 8000 €. Il peut être accordé par de nombreux organismes comme Pôle Emploi ou la Caisse des dépôts.
– Les garanties création de BpiFrance : cet organisme fait office de caution pour vos prêts bancaires, ce qui rassure davantage les banques, et vous permet d’obtenir plus facilement de financement.
– L’Aide aux demandeurs d’emploi créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACCRE). Il s’agit d’une exonération de cotisations sociales pouvant durer un an ou trois ans si vous optez pour la micro-entreprise. Pôle emploi est là encore l’interlocuteur privilégié pour l’obtenir.
– Les aides régionales ; chaque région souhaite favoriser l’investissement sur son territoire, et accorde de nombreuses aides à la création d’entreprise. Renseignez vous attentivement sur ces subventions, qui sont souvent très avantageuses, mais aussi spécifiques à chaque région.
Pour ouvrir un restaurant et débuter votre activité, vous devrez d’abord passer par des phases communes à d’autres entreprises ; élaboration d’un business plan et création d’une société, avec toutes les formalités qui vont avec.
L’ouverture d’un restaurant nécessite également des démarches spécifiques : formalités administratives auprès de la mairie, de la préfecture, pour obtenir une licence de débit de boissons ou pour pouvoir passer de la musique…
Si l’aventure peut vous paraitre risquée, n’oubliez pas qu’il existe un nombre insoupçonné d’aides et de subventions pour vous soutenir.