
Sachant que le nombre de travailleurs indépendants augmente chaque année d’environ 10%, la profession d’architecte connait elle aussi, un certain enclin à ce statut. Sur ce point, le gouvernement a d’ailleurs cherché à améliorer ce statut en simplifiant l’environnement juridique des travailleurs indépendants à travers le plan indépendant de 2022. Être architecte indépendant est aujourd’hui plus simple que monter une entreprise.
En bref
Quel est le rôle d’un architecte ?
L’architecte imagine et conçoit nos espaces. Il est à la fois un artiste comme un technicien qui permet d’aménager un environnement pour l’homme. L’architecte va ainsi avoir comme mission de concevoir et de suivre les travaux d’un projet.
Qu’est-ce qu’une profession réglementée ?
On parle de profession réglementée lorsque le métier est encadré par des lois et est régi par une association professionnelle qui fixe des critères d’accès (souvent des diplômes spécifiques) à la profession. Comme les médecins et les avocats, l’architecte exerce une profession libérale réglementée et cela depuis une loi de 1977.
Quels sont les avantages pour un architecte d’être indépendant ?
Le statut d’indépendant offre une liberté de choix à l’architecte concernant sa situation géographique, son ratio travail/temps libre ou encore sur le type de clients ou missions qu’il accepte. En effet, l’architecte auto-entrepreneur peut travailler avec des entreprises comme des clients particuliers et peut travailler que sur un certain type d’ouvrage.
1. Qu’est-ce que le métier d’architecte ?
Le métier d’architecte consiste à dessiner, concevoir et superviser la construction d’un ouvrage que ce soient des immeubles d’habitation, des bureaux, des maisons individuelles ou encore des bâtiments publics. Il peut également intervenir sur la réhabilitation d’un ouvrage ou encore sur son adaptation aux nouvelles réformes. En bref, l’architecte construit et imagine nos espaces que ce soit en ville ou à la campagne. L’architecte est ainsi qualifié de « maître d’œuvre » puisque c’est lui qui assure la conception et le suivi des travaux. Cette qualification se distingue cependant de celle de « maître d’ouvrage » qui correspond à la personne qui commande les travaux, soit au client.
Ce métier est assez complexe puisqu’il exige d’allier le raisonnement scientifique à l’instinct artistique tout en respectant les règles établies par le code de déontologie des architectes.
A savoir
L’industrie de l’architecture est indéniablement touchée par la question du réchauffement climatique. De ce fait, l’architecture de demain offre de nouvelles perspectives assez intéressantes pour de jeunes talents prêts à innover et permettre des constructions plus respectueuses de l’environnement.
2. Quelles obligations pour exercer ce métier ?
Attention, pour exercer ce métier, il est nécessaire d’être titulaire du Diplôme d’État d’Architecte (DEA) ainsi qu’une habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP). En effet, le métier d’architecte fait partie des professions réglementées comme celles des médecins et des avocats, ce qui implique qu’il est impossible d’exercer sans posséder un titre spécifique. Cette réglementation est assez logique : l’architecte a un rôle non équivoque sur notre société puisque la construction de n’importe quel type d’ouvrage aura un impact indéniable sur l’environnement qui l’entoure. De ce fait, cette profession est encadrée par un Code de Déontologie dont l’Ordre des architectes en assure le respect.
Pour obtenir ce diplôme, il est nécessaire d’avoir obtenu le baccalauréat suivi de 6 années d’études dans une école certifiée. Il existe à ce jour, 22 écoles d’architecture reconnues par l’État et l’Ordre des architectes qui permettent l’obtention de ce diplôme. Parmi celles-ci, il y a les 20 ENSA (École Nationale Supérieure d’Architecture) éparpillé en France, l’ESA (école spéciale d’architecture) à Paris et l’INSA (Institut national des sciences appliquées) à Strasbourg. Ces études sont divisées en 2 parties : après une licence de 3 ans, il est possible d’obtenir un DEEA (Diplôme d’Études en Architecture) qui permet d’exercer comme dessinateur ou collaborateur d’architecte. Cependant cette licence ne confère pas le grade d’architecte et n’a pas pour finalité l’accès à un métier particulier. Il est donc nécessaire de continuer ces études sur 2 ans afin d’obtenir le DEA (Diplôme d’État d’Architecte) pour devenir architecte salarié ou fonctionnaire. Cependant, ce niveau Bac +5 ne permet pas de réaliser de la maîtrise d’œuvre (soit d’être architecte indépendant). Il est donc nécessaire de faire une année supplémentaire pour obtenir une habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre qui permettra à l’architecte d’exercer en libéral et s’inscrire à l’Ordre des architectes.
A savoir
Cette certification n’est pas exigée pour un architecte d’intérieur. De fait, l’architecte d’intérieur est un « designer » et non un « maître d’œuvre ». Il est donc possible d’exercer la profession d’architecte d’intérieur sans diplôme d’État.
3. Les étapes à suivre pour être indépendant
Pour être indépendant, il est tout d’abord nécessaire de remplir les conditions exigées pour exercer ce métier. En effet, comme cela a été évoqué, cette profession est réglementée et nécessite l’obtention d’un diplôme d’État d’architecte ainsi qu’une habilitation à l’exercice de la maîtrise d’œuvre en son nom propre. Cette habilitation est nécessaire puisque le diplôme ne permet pas en lui-même l’indépendance de l’architecte.
Par la suite, l’architecte devra suivre les différentes étapes détaillées sur le site de l’URSAFF pour obtenir le statut d’auto-entrepreneur et donc devenir freelance. Il reste possible de cumuler ce statut d’indépendant avec celui de salarié.
Une fois que cela est fait, il faut impérativement s’inscrire à l’Ordre des architectes auto-entrepreneurs et respecter les règles de déontologie de ce métier.
Il est aussi essentiel de penser à s’assurer en souscrivant une garantie décennale pour auto-entrepreneurainsi qu’une assurance de responsabilité civile professionnelle.
A savoir
Ce statut pose cependant plusieurs contraintes : en tant qu’auto-entrepreneur, le chiffre d’affaires de l’architecte est plafonné à 72 500 euros et le taux des cotisations sociales est de 22%.
Si tu remplis les conditions d’accès à la profession, devenir architecte indépendant est assez simple puisque aujourd’hui la procédure est dématérialisée et simplifiée. N’hésite pas à contacter Gojee pour être accompagné dans cette procédure ou si tu as des questions supplémentaires !